40 ans de secteur psychiatrique en (dé)tension : l’âge de la crise ?
25 et 26 juin 2026
Faculté de Médecine, rue des Saints Pères, Paris
Plus d’informations à venir en septembre.

1986 : les soins psychiatriques en milieu pénitentiaire deviennent un secteur à part entière, aux côtés des secteurs adulte et infanto-juvénile. Si le rattachement à l’hôpital public constitue une avancée majeure pour l’accès aux soins, l’ambition de proposer des soins en prison de qualité équivalente à celle de dehors ne cesse d’interroger. Depuis le décret de 1986 et la loi de 1994, d’autres législations sont venues modifier insidieusement, article après article, l’esprit des textes fondateurs, opérant un glissement vers un changement de paradigme, sans crise ni grand débat public.
Le secteur en milieu pénitentiaire est en tension : il est affecté par les difficultés et les injonctions que rencontre la psychiatrie dans son ensemble, auxquelles s’ajoutent des problématiques spécifiques à son contexte d’implantation. Il y a ce qui peut se tendre dans les interfaces avec l’institution judiciaire et pénitentiaire, les difficultés d’articulation avec les secteurs généraux pour les relais de soin pendant et après l’incarcération, mais aussi un tiraillement interne à la discipline entre différentes conceptions du soin allant de l’indépendance inconditionnelle des missions hospitalières à une approche plus criminologique proche de la défense sociale – ambivalence qui peut se traduire chez tout un chacun confronté à des situations complexes et dilemmes éthiques.
Ces points de tensions, s’ils sont autant d’occasions d’inconfort, peuvent constituer de puissants ressorts de travail, appelant à nous questionner et nous positionner. C’est sans doute une spécificité majeure de l’exercice en milieu pénitentiaire, qui interroge de manière récurrente l’essence même des soins et le rôle des soignants.
Quels enseignements pouvons-nous tirer de ces quatre décennies de travail, de rencontres, de débats, d’élaborations cliniques et institutionnelles, de créativité, d’innovations ? Qu’apporte l’exercice en milieu carcéral à la psychiatrie générale ? Ne gagnerions-nous pas à nous fonder davantage sur la recherche épidémiologique et clinique ? A l’heure du bilan, n’est-ce pas le moment opportun pour confronter nos tensions, nos paradoxes, nos perspectives, en faire symptôme, voire une véritable crise de la quarantaine, propice à la conflictualité, la dynamique de la pensée et la mobilisation ?
Comité scientifique
Walter ALBARDIER
Psychiatre, SMPR de Paris
Mélanie AUBRY
Psychologue, USMP d’Osny-Pontoise
Amélie BORRAS
Infirmière en pratique avancée, SMPR de Fresnes
Sandrine BOUESNARD
Formatrice, Sainte-Anne Formation
Sylvie BROCHET
Psychologue, SMPR de Paris
Leslie CARRASCOSA
Cadre de santé, SMPR/CSAPA de Bois-d’Arcy
Béatrice CARTON
Médecin généraliste, USMP de Versailles
Julie CHERFAOUI
Psychologue, USMP de Porcheville
Thibault COLLIN
Psychologue, SMPR de Paris
Loanne DAUVILLIERS
Psychologue, USMP de Réau
Émilie DELON
Psychologue, USMP de Melun
Raphaël GOUREVITCH
Psychiatre, SMPR de Paris
Charlotte HAGUENAUER
Psychologue, USMP de Nanterre
Frédérique LAGUT
USMP de Meaux-Chauconin
Dario MORALES
Psychologue, SMPR de Paris
Antoine PASCHOUD
Psychiatre, SMPR de Fleury-Mérogis
Angelica TORO-CARDONA
Psychologue, USMP de Poissy
David TOUITOU
Psychiatre, SMPR de Paris
Bérénice VANNESSON
Psychologue, SMPR de Paris
Aurélien VARNOUX
Pédopsychiatre, USMP de Villepinte
Valérie VOISIN
Psychologue, SMPR de Fleury-Mérogis
Comité d’organisation – SMPR de Paris
Walter ALBARDIER
Psychiatre
Sylvie BROCHET
Psychologue
Thibault COLLIN
Psychologue
Hélène GEORGIOU
Cadre de Santé
Raphaël GOUREVITCH
Psychiatre, Chef de service
Dario MORALES
Psychologue
David TOUITOU
Psychiatre
Bérénice VANNESSON
Psychologue



